Mon premier jeu vidéo

J’ai complété mon premier jeu vidéo et je suis très satisfait du résultat.

Premièrement, laissez-moi vous expliquer pourquoi j’ai décidé de commencer à créer des jeux. Je suis une personne ayant plusieurs intérêts créatifs, j’aime composer de la musique, j’aime dessiner et j’aime la programmation d’ordinateurs. Je possède un diplôme en informatique, et j’ai travaillé dans le domaine durant quelques années, et je n’ai jamais arrêté de programmer depuis, même si c’est n’est plus mon métier à ce jour, donc programmer est devenu très naturel pour moi, comme parler un second langage. Mais j’ai beaucoup de difficulté à pratiquer les disciplines de la musique et du dessin. Donc, il y a quelques années, j’ai réalisé que j’avais besoin de projets concrets, que je ne pouvais pas pratiquer ces activités son avoir un but. En tant que joueur moi-même, j’en suis venu à comprendre que développer un jeu d’ordinateur serait une bonne façon de combiner mes trois activités préférées dans un seul projet.

Durant les dernières années, j’ai lu beaucoup et regardé plusieurs vidéos sur le sujet. J’ai aussi démarré plusieurs projets, qui ont pour la plupart été abandonnés avant d’être terminés. J’ai donc décidé de me donner un but réalisable, qui est de créer un jeu relativement simple et petit, mais de le compléter à 100% et de le rendre disponible au public sur internet.

Le jeu se nomme « It’s raining words », qui se traduit littéralement par « Il pleut des mots », et comme vous pouvez probablement deviner, il y a des mots qui tombent du ciel comme de la pluie. Il s’agit d’un jeu de frappe au clavier, où le but est d’écrire les mots avant qu’il n’atteignent le bas de l’écran et ne disparaîssent. Le jeu est très minimaliste, il n’y a pas d’histoire ou de progression, il est vraiment destiné à être joué de façon relaxe. Cela m’a permi de conserver une portée assez petite pour pouvoir terminer le projet dans un intervalle de temps relativement court.

J’ai travaillé sur le jeu durant environ 1 an, au travers de mon « vrai » emploi et des choses de vie, mais j’ai réussi à le faire. Cela a été une expérience intéressante, et très différente de ce que j’avais vécu avec mes autres jeux incomplets. La principale raison étant que lorsqu’on travaille sur un projet destiné à soi-même seulement, sans se soucier d’en faire un produit utilisable, beaucoup de facettes sont évitées. Les fonctionnalités de confort et le polissage ne nous semblerons pas manquants puisque nous savons exactement comment utiliser ce produit que nous avons créé, mais pour tout le reste du monde, un niveau si faible de complétion n’est pas suffisant.

Donc, pour pouvoir faire de ce jeu un produit que je pourrais présenter à d’autres personnes, je devais faire des choses que je n’avais pas faites dans mes projets précédants. J’ai dû faire plus de tests pour m’assurer qu’il y aurait le moins possible de problèmes dans le produit final, pour éviter de frustrer les gens avec un produit incapable d’accomplir ce qu’il promet. C’est une chose assez difficule à faire, parce que personne ne veut voir ses échecs en pleine face, et faire planter son propre logiciel, c’est un échec, donc nous l’évitons instinctivement. Cela devient une bataille contre soi-même d’accepter ces échecs pour progresser.

J’ai aussi ajouté des fonctionnalités d’accessibilité, comme une interface naviguable autant avec le clavier que la souris. J’ai aussi inclu la possibilité d’enlever les objects en mouvement, de rendre le texte plus gros, de ralentir la vitesse du jeu, de changer la couleur de fond et celle du texte, etc. Ce genre d’ajouts est souvent négligé dans les projets de petite envergure tels que le mien, particulièrement lorsque les développeurs eux-mêmes ne souffrent pas d’handicapes, mais j’ai fait mon possible pour en ajouter autant qu’il me l’était raisonnablement possible. Je n’étais pas vraiment au courant à propos de ce sujet jusqu’à il y a environ 1-2 ans quand j’ai commencé à regarder des vidéos sur le développement de jeux et j’ai été très impressionné par la capacité des gens à trouver des façons de jouer à des jeux vidéos malgré leurs limitations physiques et/ou cognitives. Et tout cela est rendu beaucoup plus simple lorsque les développeurs investissent un peu de temps pour y inclure quelques options supplémentaires. Donc même si j’ai la chance de ne pas souffrir de telles limitations, je croyais tout même important d’investir de l’énergie dans cette facette dans l’espoir de faire la différence pour quelqu’un.

Même si je me considère comme un artiste, je n’ai pas beaucoup de patience lorsque j’essaie de rendre les choses belles. Mais pour faire un produit qui a l’air intéressant pour les autres, je devais faire un effort. Parce qu’en étant moi-même un consommateur de jeux vidéos, je sais que la première impression est très importante. Cette bonne impression est créée avec de belles images et couleurs, et aussi avec un produit facile à utiliser. J’ai donc créé un thème cohérent dans tout le jeu en incluant des contrôles de tailles et couleurs similaires. J’ai aussi présenté du texte simple et aussi court que possible pour ne pas submerger les joueurs de textes interminables. J’ai aussi dû faire sûr que le jeu était le plus facile possible à s’immerger dedans et aussi simple à comprendre. Cela n’a pas été facile, puisque je suis le genre de personne qui donne souvent plus d’information que nécessaire. Je crois avoir bien réussi, considérant le mur de texte qu’était la section « Comment jouer » à l’origine.

J’ai décidé que le jeu serait gratuit, la principale raison étant que puisque c’est mon premier jeu, et qu’il est très petit, je ne pouvais pas me justifier d’exiger de l’argent. Je considère plutôt qu’il est une passerelle vers quelque chose de plus grand, une preuve tangible que je peux progresser dans ce domaine. Même si seulement une poignée de personnes y jouent, même si seulement quelques personnes l’apprécient, mon but a été atteint. C’est la confirmation que je peux refaire un travail semblable, et peut-être même en faire un plus imposant et meilleur.

Au moment d’écrire ce texte, je n’ai pas reçu beaucoup de commentaires à propos du jeu, et je ne sais pas si j’en recevrai plus tard non plus. Mais je ne resens pas le besoin d’obtenir une telle validation extérieure, parce que j’ai fait de mon mieux. Pour moi, le projet est comme une peinture terminée, elle a eu son effet sur moi, j’ai exprimé ce que je voulais exprimer, cela a donc peu d’important si personne d’autre ne connecte au résultat, parce que j’y ai eu une connexion moi-même. Donc, mission accomplie, je peux maintenant démarrer mon prochain projet (J’ai déjà commencé…).

Vous pouvez accéder à la page itch.io du jeu à partir du lien qui suit (le jeu est disponible en anglais seulement).

It’s Raining Words by KrocKMakesGames

Nouvelle page

Seulement un court message pour announcer que j’ai ajouté une nouvelle page au site web. Page qui représente un jeu de mot par rapport à la prononciation de « Mario Bros » par les gens du Québec.

J’ai aussi remarqué que je n’avais rien publié sur ce site depuis plus d’un an, je vais donc essayer de le mettre à jour plus souvent dans les semaines et mois qui viennent.

Ne comptons pas sur la motivation

La motivation est pratique quand elle est présente, mais elle est trop imprévisible et facilement perdue. Chaque soir avant d’aller dormir, je suis motivé par les choses que je pourrai accomplir demain, et quand je me lève le lendemain, j’arrive à peine à faire le quart de ce que j’avais si hâte de faire la veille. La majorité de ma motivation est là quand j’ai autre chose à faire, mais quand arrive le bon moment, elle n’est plus là.

La motivation est trop facile à perdre, un petit imprévu et elle peut disparaître, et nous ne serons peut-être pas en mesure d’en ravoir durant les quelques jours qui suivent. Alors devrions-nous attendre qu’elle revienne avant de continuer nos projets? Pas du tout, nous devons utiliser la méthode difficile, celle de se discipliner et de faire ce que nous devons faire, que cela nous plaise ou non.

C’est peut-être un peu trop extrême, parce qu’il y aura des moments où prendre une pause sera la bonne chose à faire, comme par exemple si nous sommes malades ou si nous avons eu une journée particulièrement fatiguante au travail. Mais une journée maussade ne devrait pas être une raison pour mettre nos projets de côté, à moins que la température soit vraiment une nuisance à la progression du projet, mais de toute façon, il y a probablement une partie qui peut être accomplie à l’intérieur.

La discipline est nécessaire pour accomplir presque tout ce qui en vaut la peine. Et la mauvaise nouvelle est que c’est difficile, cela requière de se botter les fesses pour avancer. Cela demande une grande volonté et beaucoup de contrôle sur soi-même.

Mais même si on doit se forcer pour le faire, j’ai trouvé quelques trucs pour faciliter le travail.

Planification et organisation
Une planification consciencieuse est une bonne façon de nous faciliter la tâche lorsque nous travaillons sur nos projets. Définir ce qui doit être accompli et les étapes pour y arriver rendra le travail plus structuré et efficace, ce qui en retour facilitera notre concentration, car nous aurons une marche à suivre claire. Organiser le travail en le séparant par types de tâches pourrait aussi être une bonne idée, j’en reparlerai un peu plus loin dans l’article.

Sessions courtes et productives
Nous avons souvent l’impression que nous devons passer plusieurs heures consécutives à travailler sur un projet pour parvenir à avancer. Mais ce n’est pas obligatoire, à moins d’être capable de le faire, bien sûr. Je me suis rendu compte que pour certaines tâches, plus particulièrement celles pour lesquelles je n’ai pas beaucoup d’expérience, sont contre-productives lorsque j’y travaille pour des sessions prolongées. La raison pour cela étant qu’il vient inévitablement un point où je suis bloqué par un problème, et la progression s’en résulte ainsi bloquée. La solution pour cela serait donc d’essayer de compléter une seule étape à la fois, et ensuite d’analyser si nous progressons toujours, et sinon, arrêter là et continuer plus tard. Le retour à la tâche avec un esprit reposé nous aidera à régler le problème et à continuer à progresser.

La bonne tâche pour le bon moment
Dépendament de comment nous nous sentons à un moment en particulier, nous ne serons pas toujours à notre meilleur pour exécuter certaines tâches. Une façon de s’assurer un avancement constant lors de tels moments est de choisir des tâches plus adaptées à notre état mental. C’est là que l’organisation dont j’ai parlé plus tôt peut nous servir, si nous avons correctement organisé notre travail, nous n’avons qu’à choisir une tâche appropriée et commencer à travailler. Par exemple, lors d’une journée où nous nous sentons moins créatifs, nous serons probablement plus efficaces à exécuter du travail plus « robotique » (entrée de données, calculs, prises des mesures, etc).

Récompenses
Implémenter un système de travail-récompenses pourrait aussi faciliter l’introduction de la discipline dans notre vie. Cela consiste à définir des buts atteignables, pour lequels nous recevrons une récompense de notre choix lorsqu’ils seront atteint. La logique derrière cela est qu’au lieu de travailler pour seulement barrer des choses d’une liste, nous travaillons maintenant pour recevoir quelque chose de concret en retour.

Échéances
La définition d’échéances pour chaques parties de nos projets peut aussi être un moyen d’obtenir un peu de discipline de notre personne, et peut-être encore plus si elle est combinés avec le système de récompenses. Je ne les considèrerais par contre pas rigides comme celles que nous voyons dans le contexte d’un emploi, ce serait plutôt un objectif que nous viserions à atteindre sans que cela ne devienne une source de stress supplémentaire.

Ces quelques trucs peuvent certainement aider, mais ne ferons pas le travail à notre place, nous devons tout de même faire de la place dans notre vie pour nos projets et y mettre les efforts nécessaires. Mais la partie la plus difficile est de commencer et d’en faire une habitude, par la suite il en sera beaucoup plus facile et peut-être même qu’un jour nous aurons du plaisir à le faire.

Zim est génial

Zim est une applicaiton qui permet de gérer des Wikis de bureau. Qu’est-ce qu’un Wiki de bureau? C’est très semblable aux Wikis qu’on retrouve sur internet, qui sont une base de connaissances sur différents sujets (pensez à Wikipedia, mais il en existe aussi plusieurs autres plus ou moins spécialisés). La principale différence entre les deux est qu’un Wiki créé avec Zim ne se retrouvera pas nécessairement sur internet.

Cela peut ne pas paraître évident au premier coup d’oeil, mais il est possible de l’adapter à nos besoins. Zim fourni un éditeur de texte de base, où il est possible d’écrire de l’information et d’utiliser plusieurs des options de formatage de texte qui sont offertes dans une page web telles que les en-têtes, liens, listes, cases à cocher, images, etc. Cela permet de structurer l’information efficacement dans une page, mais Zim inclu aussi le concept de carnet (notebook), qui est une collection de pages toutes reliées au sujet principal. Par exemple, si je lis un livre technique à propos de la programmation informatique, je pourrais créer un carnet nommé « Programmation », et à l’intérieur de celui-ci créer une page pour chaque concept ou sujet inclu dans le livre pour me permettre de noter les informations utiles que je veux être en mesure de retrouver plus tard quand j’en aurai besoin.

Naturellement, il est possible de créer autant de carnets que nécessaire, et d’ouvrir celui qui correspond à chaque situation au besoin. Nous pouvons construire nos carnets comme nous le voulons, il n’y a pas de structure prédéfinie à apprendre ou à suivre. Donc si nous préférons placer toute l’information dans une seule page, nous pouvons, mais si nous préférons tout catégoriser en petites sections, en y incluant des titres, listes et images, cela est aussi possible. Cette liberté fait de Zim un outil versatile qu’il nous est possible d’adapter à nos besoins. Je l’utilise pour faire le suivi des tâches que j’ai à accomplir sur certains de mes projets et aussi comme cahier de notes lorsque j’apprend de nouvelles choses. L’éditeur possède aussi une fonction de sauvegarde automatique par défaut donc vous ne perdrez pas des heures de travail à cause d’une panne d’électricité non-prévue.

Pour plus d’information, veuillez consulter le site web officiel: https://zim-wiki.org/

Accomplir des choses

Un sentiment que je ressens souvent par rapport à mes projets et ambitions est que je ne possède pas les habiletés nécessaires pour les compléter de façon satisfaisante, que le résultat ne réflètera pas ce que mon esprit imagine. Par exemple, même si j’adore jouer de divers instruments de musique, j’ai beaucoup de difficulté à créer des chansons, parce que je sais que je ne suis pas bon à le faire. La plupart de mes tentatives ont échouées à un certain point, et donc je n’ai complété aucune chanson par moi-même. J’utilise ici un example de création artistique mais le concept peut être appliqué à n’importe quelle activité qui demande un certain niveau de compétence.

Pour moi, l’effet de cela est de m’empêcher de pratiquer mon art, ou de pratiquer n’importe quelle activité ou passe-temps qui m’intéresse. Parce que je pense que je ne serai pas satisfait par le résultat. Je perds donc du précieux temps que j’aurais pu utiliser pour perfectionner mon art, ce qui me rendrait peu à peu meilleur, rendant l’activité plus satisfaisante à pratiquer.

Normalement, je parle de trucs que j’ai trouvés pour aider à régler ce genre de problèmes, mais il me semble que dans ce cas en particulier, il s’agit plutôt d’un parcours qui nous mène à accepter notre incapacité, et l’impossibilité, d’atteindre la perfection. Tout cela ne signifie pas que nous devons accepter la médiocrité, mais au contraire d’accepter que de faire de notre mieux est déjà beaucoup mieux que de ne rien faire du tout. Nous devons apprendre à apprécier le processus autant que le résultat.

Néanmoins, il y a tout de même quelques manières d’adoucir le processus. Mais cela nécessite des buts clairs, et de la discipline. Connaître nos buts est important, parce que c’est ce qui nous guidera vers les méthodes appropriées pour les accomplir. Si nous voulons devenir meilleurs, nous devons prendre cela au sérieux, et cela signifie qu’il faut se discipliner pour pratiquer efficacement, parce que seulement pratiquer de façon désordonnée ne nous mènera à rien (ou nous y mènera très lentement). Nous devons définir les méthodes qui nous ferons nous améliorer. Tout cela dépend encore des buts fixés, devenir un musicien professionnel nécessitera un plus grand étalage d’habiletés que de jouer dans un groupe qui joue seulement des chansons rock populaires des années 80.

Définir une structure est important pour créer un environnement où une progression mesurable pourra se produire. Nous devons tout de même garder le tout amusant, car pratiquer des gammes pendant 3 heures est certainement bon pour la mémorisation, mais le plaisir disparaîtra rapidement. Donc même s’il est important de définir une structure, cela doit tout de même être fait de façon à ce que la pratique se fasse de façon réaliste, ou sinon nous ne serons pas en mesure de le faire assez longtemps pour voir des résultat positifs.

Et ce n’est pas long avant de voir des résultats, particulièrement si nous sommes des débutants, et de voir de l’amélioration va nous donner la motivation d’aller plus loin. Nous devons seulement faire attention de ne pas seulement dépendre de la motivation car celle-ci est éphémère, la discipline est la clé de la progression.

Moitié corvées moitié création

J’ai eu une triste constatation l’autre jour, ma mauvaise gestion du temps est en partie causée par ma mauvaise gestion des tâches ménagères. Ce que je veux dire par là est que j’ai toujours l’impression d’avoir trop de responsabilités à m’occuper, comme le nettoyage, le travail, la réparation et l’apprentissage avant de pouvoir avoir du plaisir à créer.

Même si j’ai des tonnes d’idées de projets, j’ai aussi des tonnes d’idées de tâches ménagères. Il y a toujours quelque chose à nettoyer, à réparer et ou préparer, il n’y a pas de fin. En tant qu’humain responsable, je veux accomplir ces tâches, mais le problème est que cela ne se termine jamais.

Que je fasse la vaisselle à chaque jour ou à chaque semaine ne fait pas de différence, je devrai la nettoyer tôt ou tard de toute façon. Je ne suis pas le meilleur au nettoyage, et je ne fais probablement pas autant de ménage que je le devrais, mais il y a toujours quelque choses à nettoyer, la vaisselle, les vêtements, l’évier, la toilette, le bain, le bureau, etc. La poubelle, le bac à recyclage et le bac à composte sont toujours pleins, il y a toujours de la nourriture expirée dans le réfrigérateur, etc.

Aussi, en tant que personne qui adore apprendre, j’ai toujours quelque chose à lire et aussitôt que je termine mon apprentissage sur un nouveau sujet, il y a déjà quelque chose d’autre que je veux apprendre. À un tel point que je ne met pas en pratique ce que j’apprend.

Lorsque je suis fatigué de nettoyer et de lire/apprendre, je suis aussi trop fatigué pour créer, alors je joue à des jeux vidéos ou je regarde des animés. Donc à la fin, tout ce que je fais est de nettoyer, lire et apprendre, sans jamais vraiment faire d’activités créatives.

La plupart du temps, même si je sais que je ne ferai plus aucune tâche ménagère du reste de la journée, je ne peux toujours pas me donner la permission de créer, parce que dans ma tête, je sais que je n’ai pas terminé mon « travail »… donc je fini tout simplement par perdre mon temps à regarder des vidéos sur Youtube… essayant de repousser à plus tard le moment où je devrai continuer à faire des corvées.

Donc, tout comme je dois limiter le nombre d’heures que je passe à jouer à des jeux vidéos et à regarder des animés, j’ai décidé de limiter la quantité, ou la durée, du travail sur des tâches ménagère et autres tâches similaires, et de pratiquer mes activités créatives dans le temps restant.

Par example, durant une journée de fin de semaine (ou n’importe quelle journée où je ne travaille pas), je sépare la journée en trois parties, le matin, l’après-midi et le soir. J’ai décidé d’accomplir les activités de « production » le matin, pour les éliminer en premier. Pendant cette période de temps j’essaie d’accomplir le plus de tâches possible comme le nettoyage, la lecture, les achats et paiements de factures diverses, la programmation, etc. L’autre raison pourquoi je le fais le matin est que cela me donne la satisfaction d’avoir été productif et le transfert vers les activités amusantes devient plus facile.

Ensuite, dans l’après-midi, je commence mon travail créatif, jouer de la musique, dessiner, écrire, etc. Ceux qui ont lu mes plus vieux articles savent probablement que j’ai un déficit d’attention et que j’alterne normalement entre 2 ou 3 tâches en même temps. Mais dans ce cas particulier, j’ai décidé d’essayer de me concentrer sur une seule activité créative pour au moins une heure ou deux sans interruption, et jusqu’à maintenant, cela fonctionne bien. La raison pour laquelle j’ai décidé de ne pas appliquer mon propre principe de multi-tâches est de me permettre de plonger plus profondément dans ma créativité. Et je dois dire que cela m’a beaucoup aidé à garder le focus et à oublier tout le reste autour, ce que je ne croyais plus être en mesure de faire.

Je garde la soirée pour des activités diverses, ce qui revient généralement à de la lecture, regarder des vidéos et jouer à des jeux-vidéos. Je crois que si j’ai parvenu à faire ce que j’avais prévu pour les deux parties de journée précédantes, je peux relaxer durant la soirée et ne pas être structuré, puisque ma journée n’aura pas été gaspillée.

Donc, si vous avez de la difficulté à vous laisser créer sans toujours revenir aux corvées, essayer cette méthode et voyez si cela vous aide.

Résoudre des problèmes simples

Voici un truc simple pour réussir à accomplir des choses: Résoudre des problèmes simples.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement?

Cela signifie qu’il est plus facile de compléter 100 petites tâches plutôt qu’une seule grosse tâche. Si nous voulions construire une maison, une seule grosse tâche serait de « construire la maison ». Cela paraît assez intimidant, mais si nous divisons le projet en plusieurs petites tâches: Construire la fondation, construire les murs, construire le toit, installer les portes et les fenêtres, faire la plomberie, faire l’électricité, etc. Le projet semble déjà plus réalisable. Dans bien des cas, certaines tâches peuvent être rendues encore plus simples, l’installation du filage électrique est encore assez complexe en soit, nous pourrions donc la diviser plus petites tâches, comme le raccordement du panneau principal à la source d’électricité, et puis l’installation du filage pour chaque pièce.

Le problème avec la tâche « construire une maison », est que celle-ci est une grosse boîte noire, rien ne nous indique ce que nous devons accomplir pour construire la maison, nous connaîssons seulement le résultat final. Comment puis-je commencer à travailler sur un projet, si je n’ai aucune idée par où commencer, ni quoi faire? C’est précisément le but de la décomposition, qui nous force à réfléchir au projet, et à ce que cela comporte. Une tâche telle que « installer une fenêtre » paraît déjà comme une action relativement simple comparativement à « construire la maison au complet ». Cela est plus facile à concevoir, planifier et à exécuter, tout en rendant aussi possible une estimation des coûts et du temps nécessaire.

Donc, la première chose à faire lorsque nous démarrons un nouveau projet, est de le décomposer en plus petits projets/tâches qui sont réalisables individuellement. Cela nous force à devenir plus intime avec notre projet en définissant les actions à entreprendre pour avancer. C’est aussi une ruse pour forcer notre cerveau à avoir une vision plus claire de la quantité de travail à accomplir, éliminant donc l’impression d’être devant une montagne insurmontable. Nous en serons aussi plus productifs, puisque nous aurons une marche à suivre claire.

Trouver notre passion

Depuis plusieurs années, j’entretenais la croyance que les gens créatifs qui ont trouvé leur art, n’ont pas besoin de discipline pour le pratiquer, que la motivation vient facilement. Cette croyance m’a forcé dans le mode de pensée que si je n’ai pas de plaisir à pratiquer une activité créative, qu’elle ne doit pas être celle que je devrais faire.

C’était jusqu’à récemment quand j’ai commencé à travailler sur un projet personnel de programmation, que j’ai senti que j’avais du plaisir à le faire, et qu’il m’était facile de trouver la motivation d’y travailler, un sentiment que j’ai très rarement. J’ai donc compris que c’était probablement ma passion, ou du moins une d’elles. Mais la réalisation la plus importante est venue juste après, quand je me suis rappellé comment cela a commencé.

Il y a plusieurs années, je me suis spécialisé en programmation informatique, sans vraiment y penser plus que de me dire que j’aimais les ordinateurs en général. Je n’avais aucune expérience de programmation avant de commencer le programme d’informatique. Et je n’étais pas bon, grâce à un bon ami j’ai réussi à avancer à travers les cours difficiles mais cela était laborieux, je ne comprenais pas ce que je faisais et je n’avais pas de plaisir à le faire non plus. Mais j’ai persévéré et fini par obtenir mon diplôme. J’ai travaillé à temps-plein dans le domaine pendant environ 5 ans. J’ai ensuite quitté ce domaine pour plusieurs raisons, mais aucune d’elles n’étant lié à mon amour pour la programmation.

Ce que tout cela signifie est que j’ai trouvé une discipline que j’aime pratiquer (programmation informatique), mais à ma grande surprise, cela ne s’est pas passé comme dans un conte de fée, où j’aurais tout de suite su que j’allais aimer cette activité pour de nombreuses années à venir. L’apprentissage ne me paraîssait pas naturel et n’était pas du tout facile. À plusieurs reprises je me suis questionné à savoir si j’avais fait le bon choix ou si je devrais abandonner et essayer autre chose.

Mais je suis heureux d’avoir continué jusqu’à la fin, parce que maintenant que je le maîtrise, c’est devenu aussi facile que de faire de la bicyclette (à noter cependant que programmer n’est pas toujours facile). Nous pourrions dire que c’est une heureuse coïncidence que j’aie trouvé quelque chose que j’aime même si cela m’a pris plusieurs années à développer, ou nous pourrions dire que je le savais déjà à l’avance, dans mon subconscient. Même si je ne connaissais rien à la programmation, j’avais un intérêts pour les ordinateurs bien longtemps avant que cela devienne le sujet de mes études. Donc ce n’était pas un choix aléatoire, cela était basé sur quelque chose que je savais déjà que j’aimais. Mais une chose que j’ai réalisé plusieurs année après est que j’avais en effet programmé avant de commencer mes études. J’ai appris HTML et Visual Basic au secondaire, et j’ai même créé quelques modifications pour un jeu de Nintendo 64 avec un GameShark (un dispositif qui permet de modifier le code du jeu sur lequel il est connecté). Bien que je n’aie pas fait le lien entre ces expériences quand j’ai choisi d’étudier les sciences de l’informatique, cela a surement influencé mon choix d’une manière ou d’une autre.

Ce que cela signifie pour vous, la personne lisant ceci (et moi-même pour mes autres intérêts), est que nous savons déjà ce que nous aimons et ce qui attire notre attention/intérêt. Donc nous savons où chercher pour trouver les activités qui nous tiennent à coeur, mais nous sommes aveuglés par l’impression que notre passion va couler naturellement et facilement même au début, ce qui est très improbable. Le processus d’apprentissage demande du temps et ne sera probablement pas aussi agréable que nous le voudrions, mais quelque part en chemin, nous arriverons à un point où le tout va effectivement couler naturellement et facilement, et le plaisir suivra.

L’efficacité par les récompenses

Comme l’indique le titre, espérer une récompense peut être une bonne façon d’être plus efficace, certaines compagnies utilisent cette méthode pour obtenir un meilleur rendement de leurs employés en échange de certains avantages. Mais je ne suis pas ici pour parler de façons de rendre des employés plus productifs, je suis là pour nous rendre nous-mêmes plus efficaces dans la vie en général. Parce que nous avons des projects, des tâches, et plusieurs autres choses que nous voulons et devons faire, mais que nous n’arrivons pas à compléter.

Alors pourquoi ne pas utiliser ce truc sur nous-mêmes? Parce que le seul fait d’avoir des projects parallèles qui nous tiennent à coeur n’est peut-être pas suffisant pour extraire de nous les efforts nécessaires après une longue journée/semaine à notre « vrai » travail. Nous devons trouver des façons de nous motiver à mettre ces efforts. C’est particulièrement vrai lorsque l’issue du projet est vague. Je peux bien vouloir créer une certaine oeuvre d’art, mais qu’en sera le résultat? Je ne deviendrai certainement pas riche et célèbre du jour au lendemain, et cela ne fera pas de moi une personne plus heureuse ou meilleure (peut-être un peu j’espère). Donc je ne peux pas me fier sur le résultat final pour obtenir de la motivation.

C’est pour cette raison qu’il serait une bonne idée de récompenser la progression et l’achèvement de ces projects avec un résultat tangible. La récompense peut être n’importe quoi, tant que nous la voulons assez pour essayer de l’avoir. Il pourrait s’agir d’un repas dans un restaurant chic, d’acheter un produit que nous désirons depuis un bout de temps ou même une session de massage, tant que nous considérons sa valeur comparable à l’effort que nous devons fournir.

Ma récompense pour la complétion de mes tâches quotidiennes est de jouer à des jeux-vidéos. Par exemple, durant la fin de semaine, je définie une liste de choses à compléter pour chaque journée, et si je parviens à les achever, j’aurai le reste de la journée pour jouer à des jeux (ou terminer d’autres tâches si j’en ai envie). Donc durant la journée, mon envie de jouer à des jeux-vidéos va me motiver à travailler sur mes tâches.

Cette méthode peut aussi être utilisée à différents niveaux, j’ai donné un exemple quotidien, mais nous pourrions très bien l’appliquer à une base hebdomadaire ou mensuelle, où à tout autre intervalle qui peut s’agencer à un projet en particulier. Nous devons seulement nous assurer d’avoir une récompense de valeur comparable à la charge de travail. En prenant mon exemple précédant, si je me donne seulement une soirée de jeux-vidéos pour un mois complet de travail, cela fait pâle figure en comparaison à l’effort que je devrai fournir. Une fin de semaine de camping ou une visite au spa serait plus appropriés.

Une étape très importante cependant, est de clairement définir ce qui devra être accompli pour que la/les tâche(s)/projet(s) soient considérés comme complétés. Parce que dans plusieurs cas, particulièrement pour les gros projets, la fin n’est pas nécessairement un état fixe. Dans ce cas, une bonne stratégie serait de combiner de petits objectifs et récompenses périodiques avec une plus importante à la fin de projet, de façon à ce qu’il y ait plusieurs petites victoires tout au long du projet pour permettre de conserver notre motivation.

Progresser dans nos projets

Progresser dans nos projets peut parfois être difficile, particulièrement pour les gros projets. Voici quelques trucs qui m’aident à avancer.

La première chose à faire, est de définir l’idée générale du projet, de ce que nous voulons obtenir comme résultat final. Dépendament de l’envergure du projet, cela peut être aussi simple que quelques phrases, jusqu’à plusieurs pages pour de gros projets. Comme exemple, je vais utiliser le présent article, dont l’idée générale serait d’informer mes lecteurs de trucs pour les aider à progresser dans leurs projets personnels.

Une fois que nous avons défini ce que nous voulons faire, nous devons définir les tâches qui doivent être accomplies. Par exemple, si nous prenons mon article, les tâches seraient comme suit:

  • Définir l’idée générale
  • Écrire les paragraphes
    • Introduction
    • Définir l’idée générale
    • Diviser le travail en petites tâches
    • Estimer la durée de chaques tâches
    • Faire le travail
    • Conclusion
  • Traduire en français
  • Relire et faire la correction
  • Téléverser sur le site web
  • Relire et faire la correction

Dépendament de l’envergure du projet, il peut y avoir seulement quelques tâches ou beaucoup de tâches. Comme règle générale, chaque tâche devrait représenter un seul concept, de façon à ce qu’elle puisse être accomplie facilement (même une tâche complexe peut être divisée en plusieurs tâches simples). Dans certains cas, il peut être nécessaire de rediviser une tâche en plusieurs sous-tâches.

Maintenant que nous avons une liste de tâches, il est assez facile d’estimer combien de temps chacune d’elles nécessiteront. Assigner une durée à chaque tâche facilite l’introduction de la tâche dans notre horaire, qui est probablement déjà assez chargé. Par exemple, si je prend la tâche qui consiste à traduire mon article en français, je pourrais décider que cela prendrait environ 30 minutes. C’est une estimation, elle doit seulement être réaliste, je préfère personnellement arrondir aux quarts d’heure, donc une tâche de 5 minutes est estimée à 15 minutes. Il est préférable de sur-estimer, pour que la majorité du temps, l’exécution des tâches dure moins longtemps que prévu, ce qui est beaucoup plus motivant que de dépasser.

À ce point, nous savons exactement ce que nous avons à faire, et combien de temps cela nécessitera. Tout ce qui reste à faire est d’accomplir le travail, il n’y a pas de formule magique, nous devons nous botter le derrière. Mais si nous avons correctement appliqué les étapes précédentes, travailler est maintenant beaucoup plus facile, puisque notre planification nous donne un chemin clair à suivre. En continuant avec mon exemple, c’est la partie où j’écrirais l’article, évidement.

Une chose importante à noter est que notre projet va certainement changer d’une façon ou d’une autre durant son implémentation. Donc les idées, tâches et leurs durées vont inévitablement en être affectées. Nous devons garder en tête que tout ce qui est défini en suivant les étapes précédentes n’est pas un contrat à suivre à la lettre. Si quelque chose change, quoi que ce soit, tout ce que nous avons à faire est d’ajuster notre plan, et nous sommes prêts à continuer. Encore en suivant mon exemple d’article, au moment de l’écrire, je pourrais avoir l’impression que j’aurais plus de facilité à m’exprimer à propos du sujet directement en français, pour ensuite le traduire en anglais. Tout ce que je dois faire est de modifier ma planification pour remplacer « Traduire en français » par « Traduire en anglais » et peut-être aussi ajuster la durée à une heure au lieu de 30 minutes si je sens que j’aurai plus de recherches à faire pour traduire certains mots et expressions. Ensuite, je n’aurai qu’à continuer à écrire, mais en français.

Progresser dans nos projet commence par construire une fondation solide, en définissant en quoi le projet consiste, pour en faciliter son exécution, au lieu de trébucher à chaque pas en essayant de faire du progrès instructuré.